PE356 : 14.1.98 - FDC Session PE "M. Cook, Pdt du Conseil de l'UE et Massacres en Algérie”
N°PE356 : FDC Session de janvier 1998 du Parlement européen
"Discours de R. Cook, Président en exercice du Conseil de l'Union européenne et programme de la Présidence britannique
Mission d’information sur les massacres en Algérie”.
Affrt. 3f “Sar- Lor-Lux”
oblit. flamme Strasbourg “Parlement européen” 14.1.98
Tirage N°1/700
1998 : la guerre civile algérienne au comble de l’horreur
Depuis 1991, l'Algérie a connu une vague de violence, qui a dégénérée, jusqu’en 1998, en une guerre civile. Ce conflit opposait le régime soutenu par les militaires à un complexe réseau d'opposition clandestine, d’abord sous l'égide du Front Islamique du Salut. Il a été déclenché par le «coup d'Etat» orchestré par l'armée qui avait pour but de bloquer la victoire du FIS aux élections législatives de décembre 1991.
Selon les chiffres les plus communément admis par la presse et la communauté internationale, plus 100.000 personnes ont été tuées au cours de cette période. Mais le comble de l’horreur est atteint en janvier 1998 lorsque des islamistes armés attaquent le village de Ramka, massacrant plus de 1.000 personnes au cours d'une seule nuit. Après que de nombreuses pressions internationales se soient manifestées, l'Union européenne envoya deux délégations, l'une d'elles menée par Mário Soares, pour visiter l'Algérie et enquêter sur les massacres au premier semestre de 1998; leurs rapports condamnèrent les groupes islamistes armés.
En avril 1999, une page a été tournée avec l'élection à la présidence d'Abdelaziz Bouteflika, candidat des militaires et ministre des affaires étrangères de Boumediène. Cette élection a suscité de grands espoirs et a fait reculer la violence: Le président a en effet rapidement décrété une amnistie limitée pour les responsables de la violence : la loi sur la concorde civile, et a promis de mettre en oeuvre des réformes fondamentales visant à mettre un terme à la violente crise qui secoue le pays depuis 1992.
Cependant si la violence armée est résiduelle, la crise n’est pas finie et la problématique reste plus complexe : dans un environnement marqué par la violence, la corruption et la crise économique, l’inégalité de conditions vécue au quotidien, entraînent la coupure entre les privilégiés et les catégories exclues qui, en l’absence de relais politiques, finissent en partie par envisager la violence comme recours « légitime ». source : Université Populaire de Boston
Fiche technique
- Date d'émission
- 14/01/1998
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